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Journal nuancé d'une belle mère

Dimanche 3 juillet 2011 à 1:27

J'ai essayé de vous revoir, j'ai demandé la permission à votre père. Il m'a répondu d'accord, mais pas maintenant. Qu'il était occupé en ce moment. Je ne vois pas en quoi il aurait besoin d'être libre pour que je puisse passer vous chercher. Mais bon.

Je t'ai retrouvée sur Facebook, Puce. Oui, tu as grandi, maintenant tu demandes des gens en amis sur Facebook ... ha, y'a plus d'enfance.
Une main tendue vite gâchée par le fait que tu supprimais mes petits mots et ignorais mes messages privés. J'ai donc demandé à ton père ce qui se passait, espérant naïvement récolter quelques informations sur comment tu allais, comment tu avais pris la nouvelle, ... mais non : il a répondu qu'il n'était au courant de rien. Et toi tu as essayé de me faire du mal et de me manipuler. Au début, j'ai été gentille, compréhensive. Puis j'ai remis les pendules à l'heure : non. Tu seras toujours la bienvenue, mais pas comme ça. Puis j'ai préféré m'éloigner un peu de toi, pour me protéger. Et si je me suis débarassée de la culpabilité, je souffre désormais de cette expérience. Mais je ne t'en veux pas : je sais que tu es perturbée ... tu n'es qu'une enfant.

Zig, de toi je n'ai aucune nouvelle. J'ai l'impression de t'avoir abandonné. Ta soeur m'a dit qu'il fallait que je vous foute la paix, et tu étais dans la liste des gens à laisser tranquille. ça vient de toi ? Ou elle cherche à te manipuler, toi aussi ? Tu me détestes ? Ou je te manque ? En tout cas toi, tu me manques. Beaucoup. Des larmes me sont montées aux yeux quand j'ai vu un petit bonhomme dans le bus qui avait une étrange ressemblance physique avec toi -même couleur d'yeux, même bouille rêveuse. Je t'ai toujours préféré à ta soeur, tu es beaucoup plus profond. 
 
Bref.
Entre votre père et moi, c'est légèrement. Comment dire. Le bordel ? On s'aime encore ... et bizarrement, c'est le fait d'essayer de renouer avec vous qui nous a fait renouer ensemble.

Vendredi 21 janvier 2011 à 22:34

Je me posais la question il y a quelques temps sur ce blog. Si leur père et moi venions à nous séparer, que deviendrait la relation entre Zig, Puce et moi ?
J'ai désormais la réponse : rien.
Je ne sais pas de quoi ils sont au courant, je ne sais pas ce qui leur a été dit ou ce dont ils se sont rendus compte. Je n'ai aucune nouvelle, sauf des textos de Puce ces derniers temps, mais ils étaient neutres et rapides, comme d'habitude, comme tous les textos de tous les pré-ados, donc, aucun indice. Etrange de souhaiter la bonne année à une petite fille sans savoir quels mots utiliser de peur de commettre une bourde.

Ils n'avaient rien su de notre première séparation, mais il est facile de cacher les détails de sa vie sentimentale à des enfants qu'on ne voit qu'une fois par mois dans le meilleur des cas. On s'était contentés de ne rien leur dire.
Mais aujourd'hui ? Puce vit avec son père et Zig partage sa vie unweekendsurdeuxlamoitiédesvacances, ce qui fait quand même pas mal.
Et je n'ai pas été une copine de passage ; on s'est longtemps cotoyés, tous les quatre. On est partis en vacances ensemble, on s'est battus pour obtenir la garde ensemble, ... j'avais une place dans leur quotidien et -je pense- dans leurs têtes et leurs coeurs. Puce s'étonne forcément de ne plus m'entendre sonner à la porte les vendredis soirs. Elle et son frère se sont forcément étonnés de ne pas me compter à leur table pendant les fêtes de fin d'année et de ne pas voir de paquet de ma part sous le sapin. Ont ils posé des questions ? Leur ont il été répondu un bobard et si oui, y ont ils cru ?
Ou la vérité ? Mais laquelle ? Avec quels mots ? Qu'en ont ils pensé ?
Impossible de savoir. Leur téléphoner ? Non. Je ne veux pas les perturber si rien ne leur a été dit.
Poser la question à leur père ? J'aimerais bien. Mais on est dans la période où on arrive plus à communiquer.

Est ce qu'ils me manquent ?
Parfois.
Quand je passe devant un bouquin sympa que j'ai envie d'offrir à Puce ou quand j'entends la chanson rock préférée de Zig.
Quand je tombe sur un dessin en ouvrant un tiroir de bureau ou quand je trébuche sur le sac de fringues que je voulais donner à Puce et qui traîne toujours près de mon armoire.

Et parfois sans raison.

Honnêtement, Zig et Puce ne sont pas ce que je regrette le plus de ma relation avec Monsieur Charmant. Servir de bonniche et entendre ensuite que je ne dois pas me mêler de leur éducation ne me manquera pas. Gérer leur caractère difficile sans avoir mon mot à dire non plus. Mais je suis triste de penser que je ne saurai peut être pas ce qu'ils sont devenus. Je ne saurai peut être jamais s'ils ont réalisé leurs rêves, devenir maîtresse, rock star ou pompier, que sais je. ça oui, ça me fait mal.
Je suis triste aussi de ne plus avoir droit à aucune place dans leur vie. De ne pas avoir été présente quand ils ont appris ma sortie de leur vie (peut être m'en ont ils voulu ? Peut être ont ils eu envie que je les prenne dans mes bras ?)
Et je suis triste de ne plus les voir, de ne plus rien partager avec eux, de n'avoir pas pu leur choisir un cadeau de Noël. Simplement. La fêlure de mon coeur brisé par la séparation avec l'amour de ma vie s'est un peu plus ouverte quand j'ai eu cette pensée.

ça n'enlève rien au fait que l'expérience Belle Doche n'aura pas été de la tarte, ce n'est pas comme ces gens dont on pense soudainement du bien parce qu'ils sont morts. Pendant ces années, bien souvent, j'ai été en colère, agacée, horrifiée, révoltée ou bien encore profondément malheureuse. On ne peut pas dire que j'aie sauté de joie au OUI du juge pour la garde de Puce. Mais nous sommes humains ... on s'attache, on apprend, on apprécie parfois.

Qu'aurai-je été pour eux ? Une passade, dont on se souvient vaguement, comme une lointaine maîtresse de maternelle, ou aurai-je eu une incidence dans leur vie ? J'ai offert sa première robe de "grande" à Puce pour son anniversaire, je lui ai appris des ptits trucs de fille. S'en souviendra t elle ?
Et mes discutions avec Zig pour l'aider à accepter son embonpoint, lui serviront-ils ?

Quant à Monsieur Plussicharmant ... je ne sais pas si c'est de la cruauté, de la naïveté, de l'ignorance, ... mais comment peut-il penser que je n'aie pas envie d'avoir simplement des nouvelles de ses deux enfants après notre séparation ?
De l'autre côté, ça foncitionne aussi : pourquoi Zig et Puce n'ont pas le droit à un aurevoir ? Pense-t-il que je n'ai eu aucune place dans leur coeur, que je n'ai été qu'un meuble dans l'entrée ?
On pourra me piétiner sans que j'en sache rien et que je ne puisse me défendre. Il m'a volé mon départ de leurs vies ... il leur a volé la relation qu'ils avaient tissé avec moi.
Je suis triste pour la Belle mère que je fus et révoltée pour les enfants ballotés par les adultes qu'ils sont !
Il y a un temps, j'ai pensé qu'on se réunirait autour d'une table et qu'on leur annonçerait, ensemble, que Papa et Bellemère se séparent. Mais qu'on restera leur Papa et leur Belle mère. Pour clore cette aventure, pour se dire aurevoir, simplement, et rester bon amis. J'ai même pensé qu'on pourrait leur dire qu'on se verra de temps en temps, que je passerai les chercher pour manger une glace ou se faire une toile à l'occasion. Ou même pour les garder un soir de réunion qui s'attarde. J'ai pensé aux mots que je choisirais. J'ai eu peur qu'ils revivent de mauvais souvenirs. J'ai imaginé leur réaction et n'ai pas eu de certitude.
Mais rien n'est arrivé parce qu'apparemment, ça c'est réservé aux séparations entre les Papas et les VRAIES mères.


Alors donc, être une belle mère, c'était ça. Passer et puis n'exister aux yeux de personne.


 

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Dimanche 2 janvier 2011 à 20:00

Je ne suis plus une belle mère.
Parce que je ne suis plus une amoureuse.
C'est fini entre Monsieur Charmant et moi.
Je n'ai pas encore décidé de ce que je ferai de ce blog, peut être que j'aurai encore des pensées à y déposer. Et peut être aussi une sorte de bilan. Mais pas tout de suite. Il faut d'abord avaler l'horrible pilule amère.
Et bonne année bien sûr. Ouais. Inutile de vous préciser que la mienne commence super bien.

Lundi 8 novembre 2010 à 15:01

Alors, c'est simple.

Papa
 :
- Emmener les enfants au cinéma.
- Conduire.

Belle Mère :
- Pleurnichages (consolation).
- Repas.
- Vaisselle.
- Bobos, maladies.
- Repassage.
- Rangement.
- Ménage.
- Surveillance de l'heure.
- Epongeage du besoin d'attention (Viens voir mon desssiiiiiiin, T'as vu comme elles sont belles mes bôôôôôôôôôttes ?, J'ai mal au veeeeeeeentre).

Mise en situation : quand Puce fond en larmes au milieu d'une conversation sans raison visible, môssieur se rappelle illico d'un truc urgent à faire dans la pièce d'à côté et laisse à Madame le soin de passer des heures à la consoler et à tirer quelque chose des onomatopées et autres râles gluttureaux de notre chère petite tragédienne en herbe.

Bonus : Critiquer la belle mère dans son dos parce qu'elle n'est pas venue au cinéma.

Vive l'égalité homme femme !

Jeudi 4 novembre 2010 à 12:32

J'ai eu ma belle mère au téléphone ... et oui, j'en ai une aussi ... mais non, pas la femme de mon père, je parle de Madame Charmant ! Mais Madame Charmant c'est moi ... bon ben on va dire la maman de Monsieur Charmant ... donc ma belle mère, oui ! Madame Charmant Mère quoi ! BREF !

J'ai d'excellents rapports avec elle, j'ai toujours été plus que bien acceuillie, presque trop bien d'ailleurs, elle m'a offert cette étrange (et quelque peu étouffante) sensation de se sentir faire partie d'une famille aux côtés de gens qu'on connait finalement très mal.

Mais Madame Charmant Mère est aussi la plus grande bavarde que je connaisse, la plus grande dramatiseuse et aussi la plus grande ... ça a un nom ça ? Vous savez, "je me mèle de ce qui ne me regarde pas -euse". Je sais que ça part d'un excellent sentiment mais ... subir un quart d'heure de démonstration du fait que Puce lui a semblé, la dernière fois qu'elle l'a vue, avoir du mal à se faire à sa nouvelle vie, mouais.
Le show de la grand mère qui arrive à la rescousse pour sauver sa petite fille en détresse, des fois qu'on aurait oublié qu'elle vivait avec nous et vu qu'on est nous mêmes deux grands enfants incapable de s'occuper d'elle ... c'est parti !

Heu ... je peux vous interrompre deux secondes ? Oui ? Puce, je vis avec elle presque au quotidien alors j'ai bien remarqué qu'elle commence son adolescence. Vous ne m'apprenez rien là. Et son père et moi ne sommes pas plantés là les bras croisés à observer le désastre.
Oui je sais, c'est normal de s'en faire pour les autres mais y'a le ton à adopter ... je veux bien un conseil ou deux mais appeller comme ça pour nous apprendre comment va Puce et que faire ... non.
En plus bon. Elle me le dit à moi mais elle a des parents cette petite non ? Vous vivez au pays des Bisounours ? Vous croyez que c'est j'ai la moindre incidence dans son éducation, sa façon de se nourrir ou son avenir ?
Parce que c'est à moi qu'elle a fait son discours : elle voit toujours son fils comme un petit garçon qu'il faut materner ... donc tout naturellement c'est à moi qu'il faut apprendre le drame du jour (elle a trouvé Puce pas en forme) et à qui dicter la marche à suivre pour lui rendre le sourire (Monsieur Charmant étant un grand gamin qu'il faut épargner et ce n'est pas à lui de faire les basses oeuvres, en plus !)

Le clou du spectacle aura été le moment où elle m'a dicté une recette de plat diététique (Merci, mais n'étant pas aveugle je suis au courant que Puce est en surpoids, et ayant essayé d'instaurer une alimentation plus saine, je me suis vue envoyer paître, je vous passe votre fils, peut être ?) ou peut être le moment où elle m'a dit que Puce se sentait seule et qu'il fallait qu'elle appelle sa grand mère plus souvent (ha, parce que moi je suis sourde-muette peut être ?)

SU-PEEEEER GRAND MERE !! A LA RES-COUSSSSSSE !



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