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Journal nuancé d'une belle mère

Mercredi 13 octobre 2010 à 15:16

Y'a un truc qui me gène vraiment depuis que Puce a élu domicile chez son père.
Quand je lui propose de passer la soirée chez lui, j'ai droit à "Je serai à la maison à 19h, mais Puce termine à 14h".
La dernière fois, il a carrément prévenu la gamine sans même avoir mon accord au préalable.

C'est bien joli mais c'est toi que je viens voir, pas Puce. Je l'aime bien hein. Mais ce n'est pas avec elle que je sors. Ce n'est pas elle qui me manque quand je rentre chez moi à la fin du week end. Ce n'est pas dans ses bras que j'ai envie de me blottir quand je suis triste et ce n'est pas le soin de sa voix qui fait bondir mon coeur quand elle décroche le téléphone.
Et puis, le ptit côté "En même temps tu pourras servir de Baby Sitter" ... c'est réellement agaçant. Surtout la fois où il a choisi le jour de notre rendez vous en fonction des horaires de Puce, parce que tu vois, le jour là elle termine tôt.

Sinon, la jalousie est toujours là. J'ai du mal à le confier ailleurs mais oui, quand Puce vient m'annoncer toute contente (et avec dans les yeux la jubilation de jouer un bon tour à la Belle Doche) que Papaaaaa et elle vont à un concert alors qu'à moi il me le refuse depuis des années.
Qu'ils fassent des trucs ensemble et rien que tous les deux, je ne peux que l'encourager. Mais que ce soit pile poil le truc qui me ferait fondre de plaisir et qui m'est refusé, c'est rageant.
Comme d'habitude, j'ai rangé mes sentiments dans ma poche. Belle Doche, ta langue dans ta poche.

Lundi 4 octobre 2010 à 15:33

Puce développe sa relation avec son père, avec qui elle vit désormais depuis environ deux mois.
Alors que j'étais cantonnée dans la pièce voisine avec un boulot à finir, je les entendais de loin discuter ensemble de choses apparemment importantes (ça a été dur de me retenir de tendre l'oreille, mais je l'ai fait ! Oui oui !) Une heure plus tard, à table, elle m'a autant parlé, mais de choses plus légères, plus générales.
Et hier, quand je suis arrivée, elle était en larmes après une longue discution avec son père et n'a pas voulu me dire pourquoi. Je me suis contentée de la prendre dans mes bras et lui caresser longuement les cheveux.

C'est très bien comme ça, elle a son jardin secret, tout ce qui regarde son père ne me regarde pas forcément, et on peut aisément comprendre qu'on préfère développer sa relation avec son père qu'avec sa belle mère.
Plus égoïstement, même si je suis toujours grandes oreilles ouvertes quand elle a envie de se confier et que je veux bien lui apporter la tendresse féminine qu'en général les hommes ont du mal à donner, je n'ai pas envie de devenir la mère bis.

Samedi 25 septembre 2010 à 1:29

Je crois qu'on vit nos derniers instants.
J'ai mal.

Vendredi 17 septembre 2010 à 22:38

J'ai plus envie. Plus envie de vivre avec lui. 
En ce moment c'est dur, il me dit ; jamais à la maison avant 20h.
Ah ouais, autrement dit si je vis avec toi, c'est moi qui vais élever Puce. Le pire c'est qu'il n'y songe même pas.

Vendredi 17 septembre 2010 à 0:02

Puce a attrappé une mauvaise manie. Quand je discute avec son père en sa présence, elle ne prend pas part à la conversation mais nous demande de répeter quand des bridbes lui en échappent. "Il a dit quoi ? - Il voulait faire quoi ?", genre.
Trois cas de figure : soit on lui répète gentiment, soit on continue la conversation sans relever la question, soit on lui rappelle doucement  que, Puce, c'est à Papa / à Passibelle que je parle.
Et voilà-t-y pas qu'un jour où on évoquait l'idée de retourner dans une ville où nous avions passé des vacances en amoureux sans avoir le temps de tout voir, elle nous lance : "Ah ben oui ! Mais partez en vacances sans moi, je vous dirai rien !" Remarque à laquelle nous avons répondu "Tu sais, on l'a déjà fait et on le refera encore ..." Oui manquerait plus que ça, tiens.

ça me rappelle la fois où (et il n'y a pas longtemps hein, pas quand elle avait trois ans !) cette grande demoiselle s'est exclamée, alors que son père et moi disions un truc du style 'ça c'est pas grave, on le fera le week end prochain' : "Alors comme ça, toi, tu vas chez Papa tous les week end !?"
Mais sans ironie hein. Avec un étonnement réel. De quoi ! Il existerait un monde sans moi ! Les gens ne fonctionnent pas avec des piles qu'on leur enlève quand ils sortent de mon champ de vision !

Ah parce que les Belle-Mères aussi doivent se plier à la règle Une-semaine-sur-deux-la-moitié-des-vacances ? ...

 
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Oui, je sais ! Après un post pareil, je le mérite ce diplôme ! Merci, merci !

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