bellemere-passibelle

Journal nuancé d'une belle mère

Vendredi 13 août 2010 à 20:20

... Papa et Maman obéissent !

Cette fois-ci, le caprice du Roi Zig était de retourner chez sa mère ... après quelques molles tentatives pour le convaincre, Papa s'est executé.

Résultat, un père effondré, se sentant indigne, mal aimé, et déjà en manque de son enfant qu'il voit si peu et qui devait encore passer trois semaines dans son nid ; un gamin qui s'en veut probablement déjà, et qui en veut probablement aussi à ses parents ; une Puce encore plus insupportable et minaudeuse d'avoir son Paaaaapa à elle toute seule ; une mère qui se marre bien, d'avoir, une fois de plus, le dessus sur son ex ; et une Belle Mère agacée, agacée, agacée.

Parce qu'il me l'a dit à demi-mot et que tout dans son comportement le trahissait, me parait évident que mon beau-fils a eu très, très peur de cet inconnu (je ne parle pas de son père -quoique ...- mais du centre aéré, de cette ville inconnue, du quotidien avec un père qui ne lui donne aucune règle, aucune base, aucun repère) et il convenait non pas de lui céder, mais de le consoler, le rassurer ...

Je saiiiiis, on va encore me dire "Mais tu es qui toi, qui n'as pas d'enfants, pour leur faire la morale ?" mais mon coeur n'a pas besoin d'être celui d'une mère pour s'indigner.

Cette note pour sortir ma colère mais aussi pour me demander pourquoi, finalement, je prends les choses autant à coeur ...

Mercredi 11 août 2010 à 16:06

Je suis tombée par hasard sur un historique des signatures perso' sur MSN de Puce et j'ai découvert qu'elle avait écrit, un jour où je la gardais elle et son frère : "C'est chouette les vacances ... mais c'est pas chouette les vacances sans Maman".
Je ne sais pas si je dois le prendre pour moi ou si sa mère lui manquait tout simplement ...
Peut être qu'elle déteste passer du temps avec moi et qu'elle espère tous les jours ma disparition soudaine et définitive, mais je ne pense pas ... peut être que ça correspond à une des (nombreuses) fois où je l'ai envoyée punie dans sa chambre et elle s'est servie de sa signature MSN pour exprimer sa colère ... ou peut être tout simplement a-t-elle voulu faire plaisir à sa maman qui n'est pas trop téléphone mais plutôt mails et MSN et qu'elle n'a même pas songé à moi en l'écrivant.
Je brûle d'envie de lui demander des précisions mais cette phrase n'a apparemment fait que passer, aussi vite écrite, aussi vite effacée, et puis elle ne sait pas, je pense, que je peux voir ses précédentes signatures ... j'aurais donc l'air d'une surveilleuse à qui rien n'échappe et je ne veux pas avoir cette image -faussée, en plus, car je suis tombée par hasard pour de bon sur ce mini historique (il s'est affiché en bas de ma fenêtre MSN, tout simplement).
Je reste avec mes doutes ... mais bon, au fond je n'ai rien à me reprocher. Quand bien même elle regretterait ma présence, je n'y serais vraiment pour rien. Et après tout, tous les parents ont bien droit de temps à temps à des "je préférerais être orpheline que de t'avoir comme mère", alors pourquoi pas les Belle-Mères, hein ? ...



http://api.ning.com/files/fQBQxBSFF42sOhHbw4OZ78CREMC2V0phBnJuEXBXVwOD3eICnR7j2koxBIohO9xHj7xur3HTxe7upf7ZlL47J-e-H0EyTOH6/msn_girl.jpg

Lundi 9 août 2010 à 17:52

Semaine en tête à tête avec la Progéniture passée.
Et mal passée.
Autant l'un que l'autre ont été infects, chacun dans son domaine.
Jamais contents ni d'accord, boudeurs, colèriques, insolents, méchants l'un avec l'autre. Comme à leur habitude donc. Rien de surprenant.
Et pas la peine de compter sur le père de mes beaux enfants pour les briffer afin qu'ils ménagent leur belle mère qui cherche à bien faire -et de surcroît sous Anti Dépresseurs depuis quelques semaines.

Quelques moments poignants, comme le mal de ventre surgi tout à coup de Zig devant Puce qui range ses affaires dans ce qui sera désormais sa chambre à l'année, Puce adorant martyriser son frangin et Zig marchant toujours à fond dedans.
Plusieurs "Maman me manque", mais vite passés et pas dirigés contre moi heureusement.
Beaucoup de crises de deux enfants qui ne connaissent pas la frustration. Maman me laisse faire ça, Papa choisit le gros modèle quand il nous achète une glace. Oui mais Belle-Mère n'a ni le laxisme de Maman, ni le salaire de Papa.
Des instants heureux tout de même, faire des activités, du vélo, de la peinture, de la patisserie ; se promener, visiter et se baigner ensemble, se raconter des blagues et des histoires, se donner la main pour traverser la route, chanter des chansons à tue tête ; et puis des câlins, des petits coeurs, de gentilles déclarations. Mais vite gâchés par une nouvelle crise de nerfs.

Pas de merci du côté de Monsieur Charmant, ni même un semblant de signe de reconnaissance. Pas non plus d'aide au quotidien. Pas la peine, puisqu'on a une bonniche à la maison.
Une dispute parce que, après une journée de plus à les gérer, je me suis permise une remarque sur leur éducation. Gère les mais tais toi. La douleur devant l'ambiguité des relations que j'entretiens avec la Progéniture, et une soirée passée enfermée dans la chambre pour prendre l'air.

Notre couple bat à nouveau de l'aile. On a déjà tout un tas de soucis, et la Progéniture ne nous aide en rien.

Par exemple. Depuis quelques semaines, Monsieur Charmant parle d'acheter une maison. Il sait que je n'ai actuellement pas le premier euro à investir dans un achat de cette ampleur et que, étant en à la recherche d'un boulot, je ne sais pas si je vais pouvoir faire ma vie dans la région. Oui mais Monsieur Charmant a décrété que Puce avait besoin d'une plus grande chambre. Puce s'en contrefiche et puis peut quand même bien attendre six mois que je rentre mon premier salaire, afin que nous puissions choisir et aquérir cette maison ensemble, comme tous les couples et comme nous le voulions depuis si longtemps. Mais non. Il l'a donc cherché, trouvé, visité, sa future maison, puis lancé une demande de prêt dans une banque pour l'obtenir ... dans mon dos. Me mettant devant le fait accompli.
On avait pour projet de vivre ensemble en septembre. Projet oublié. Il n'en parle même plus, alors que septembre, ce n'est que dans une vingtaine de jours.
A nouveau, je n'ai rien à faire dans les décisions concernant la Progéniture, et pour la première fois, j'ai le terrible sentiment que sa nouvelle vie de famille se fera sans moi.



Bref, une expérience à ne pas renouveller, surtout pas, du moins tant que je devrai les gérer sans avoir aucune incidence ni même donner un avis concernant leur éducation.
On est bien d'accord, je ne suis pas leur mère, c'est donc normal que les principes d'éducation de Monsieur Charmant passent aient la primeur sur les miens. Mais il est tout bonnement impossible de passer cinq jours en tête à tête avec deux enfants sans toucher à leur éducation -il faudrait donc que je cède à tous leurs caprices, que je vide mon porte monnaie, que je les laisse être odieux avec les gens qu'ils rencontrent et avec moi même, décider eux mêmes des activités du jour ou du menu, sortir les ongles noirs et en pyjama, et plus largement, faire de moi leur esclave domestique et personnel.

Bon ... la prochaine expérience sera celle de la semaine à la mer à quatre. Que j'ai acceptée, rappelons-le, uniquement pour faire plaisir à Monsieur Charmant et avec grand déplaisir. On verra bien.

Voilà, un post un peu sans queue ni tête, mais le but de ce blog n'est pas de faire de la littérature, vous l'aurez compris, et ma semaine m'ayant épuisée, j'avais besoin de jetter mes idées en vrac ici.

Terminons avec une photo trouvée par hasard sur le net mais qui ressemble tout à fait à mon expression du moment.


http://img.over-blog.com/300x225/1/94/79/56//Redimensionnement-de-DSCN2102.jpg
 

Mardi 3 août 2010 à 9:31

C'est dans le fait de tenir un enfant malade entre ses bras que tient tout la douleur du beau-parent.
Parce que quand il gémit qu'il voudrait que sa mère soit là, tu te sens horriblement impuissante.
Tu as beau lui donner tout l'amour dont tu es capable, le couvrir de caresses, dire les mots pour le consoler et le rassurer, trouver le ptit cachet miracle dans l'armoire à pharmacie, tu ne seras quand même jamais sa mère. Tu ne seras donc jamais à même de lui donner ce dont il a vraiment besoin quand il se tord de douleur en tenant sa tête à deux mains, avec des petites larmes dans les yeux. Tu peux répéter tant que tu veux "Je suis là, je vais bien m'occuper de toi", tu n'as pas ce qu'il cherche et ce n'est pas de ta faute. Tu es juste impuissante et tout à coup, les larmes montent dans tes yeux à toi aussi.
Pas parce que tu n'es pas mère ou parce que tu préfèrerais qu'il te voie comme telle. ça, tu t'en fous. Non, c'est parce que tenir un enfant malade entre ses bras et ne rien pouvoir faire pour lui parce que tu ne l'as pas engendré ... c'est toute la cruauté du rôle de beau parent. Tu as beau donner de l'amour et des conseils, plier les fringues, inventer des activités, les nourrir, il te manquera toujours ce petit truc. 
Si petit truc, que je n'envie pas une seconde mais qui manque cruellement parfois.
 

Vendredi 30 juillet 2010 à 14:39

Un autre truc marrant aussi quand on est une belle mère (ou un beau père, j'imagine), ce sont les mots d'enfants.
Quand une mère raconte ceux de ses enfants à la ronde, on s'extasie, on fait des compliments, on s'esclaffe.
Quand une belle mère raconte ceux de ses beaux-enfants, on s'en fout.

Question de légitimité, je suppose ?

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