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Journal nuancé d'une belle mère

Dimanche 20 juin 2010 à 18:09

Ce week end, Zig et Puce sont chez leur père et moi, tranquillou chez moi. Ben oui, j'ai une excuse en béton armé pour laisser la famille recomposée rester à l'état de famille monoparentale : la fête des pères, quand même !
Boooon ... là où j'ai un peu triché c'est que n'ayant pas de père, ce jour ne signifie rien pour moi. Je suis donc scencée la célébrer avec de la famille. Et là où j'ai un peu triché, c'est que ces gens en question sont en fait en vacances à l'étranger. Aha ! Oui, je suis complètement immorale, un brin égoïste et une fiefée menteuse.

Et puis une fille qui fait une dépression. Aussi.

Jeudi 17 juin 2010 à 22:17

Je me rends compte que j'ai négligé trois aspects de l'histoire, pourtant essentiels.

- Cette dernière année, mon copain et moi avons vécu deux crises très profondes, et nous sortons à peine de la deuxième actuellement. Difficile de se sentir folle amoureuse de ses beaux-enfants quand l'amour pour leur père est bancal. Même si nos conflits n'ont rien à voir avec eux.

- Je suis très famille. Mais comment dire ? ... uniquement la mienne. J'ai été élevée en vase clos où personne n'entre. Mais dont tout le monde sort.
Et je n'ai jamais voulu d'enfants (contrairement à mon cher et tendre qui nous verrait bien avec 10 ou 15 bambins de plus).

- J'ai une peur névrotique de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l'engagement. Il m'a fallu trois années pour laisser un pyjama chez mon copain. Vous voyez le genre. Et plus largement, j'ai une peur névrotique de l'emprisonnement. Je suis un oiseau peureux qui s'envole à chaque bruit de porte qui se referme.

Tout ça ne fait pas partie des "10 qualités à avoir pour bien vivre le statut de Belle Mère".

Jeudi 17 juin 2010 à 0:23

Tout à l'heure, une discution entre copines. Blablabla, et puis je me laisse aller à dire que je suis un peu angoissée.
Pourquoi ?
On va bientôt passer devant le juge.
Ah mais c'est bien ça non ?
Ben, disons que oui mais j'ai pas très envie que mon copain ait la garde.

...

Silence géné.

............

Un : Ah oui heu pourquoi ? timide.

Là dessus une quatrième s'est pointée avec un large "Bonjour !" et on en a profité pour vite, vite changer de conversation.

La vie d'une Belle Doche, c'est ça aussi. Ou même surtout ça. Obligée d'afficher un sourire perpétuel et de ne jamais exprimer le moindre début d'embryon de sentiment négatif.

Mercredi 16 juin 2010 à 17:14

L'échéance approche. Et moi je flippe.

Mardi 15 juin 2010 à 21:45

Les vacances d'été approchent ...

Quand j'ai connu mon amoureux, il ne voyait pas beaucoup Zig et Puce pour tout un tas de raisons compliquées et techniques. L'été, le régime de l'année continuait, pas davantage.
On pouvait donc utiliser toutes nos vacances pour nous. Partir deux semaines rien que nous deux, pour une destination choisie uniquement pour nous faire plaisir à nous.
Et puis les circonstances ont changé et pour la première fois cette année, nos vacances en amoureux seront réduites à un week end. Se tasser en vingt quatre petites heures pour pouvoir consacrer les deux, voire trois semaines restantes à jouer au Papa et à la Maman (recomposés).
Les congés que les salariés trimeurs peuvent poser ne sont pas infinis donc il faut savoir aller au plus urgent.

Je ne sais même pas si le papa en question s'en est rendu compte ; il ne voit pas les choses de la même façon que moi. Et heureusement. Parce que nous n'avons pas les mêmes yeux : les siens sont ceux d'un père : ils voient "un mois de vacances".
Ceux de la Belle Doche que je suis voient "un week end de vacances, le reste de corvée".

Enfin, c'était déjà comme ça l'année dernière, mais j'avais trouvé un prétexte de dernière minute pour me défiler en étant "obligée" de rester bosser, finalement. Sauf que du coup on s'est enguelés et qu'on a même pas eu le fameux week end pour nous.
J'avais tout gagné.
ça lui avait fait de la peine d'être un père solo sur la plage, vraiment de la peine. De ne pas être "une vraie famille". Mais chéri, on le sera jamais, une vraie famille. Même si ton ex mourrait, que toute sa famille mourrait, que le reste de l'humanité mourrait, je ne serai toujours pas leur mère !
Du coup bah, cette année je m'y colle. A reculons et avec mon stock de réparties pour les gens qui me prendront pour la génitrice.
"Pas du tout ! Moi je suis la Baby Sitter !" Non. Garde ça pour toi.

Rah mais je déteste être une famille recomposée. Pourquoi on peut pas être eux + moi ? Pourquoi t'es obligée de devenir une famille dès que tu sors avec quelqu'un qui a déjà des enfants ? Pourquoi tu es happée dans le cercle ? Pourquoi je ne peux pas les cotoyer tranquillement, ces petits que j'aime bien, sans devoir forcément me fader les nez à moucher et les vacances à quatre ?

Et pitié, si vous avez envie de coller dans les commentaires le fameux "Personne t'oblige" ou encore "Tu savais dans quoi tu t'embarquais, maintenant assume", abstenez vous. Quand on est une Belle Doche, c'est comme si on avait ces deux phrases tatouées sur les bras tellement on les entend et lit souvent. Et tellement on les pense, aussi. Parce que le politiquement correct finit par nous faire culpabiliser.

J'ai hâte d'être en septembre, tiens.

 

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